Les grandes pyramides

Le premier impact que procurent les grandes pyramides d’Egypte est d’ordre esthétique, ramenant à un message d’ordre spirituel : des "morceaux de sable" aux arêtes régulières, émergeant du sable informe, l’ordre émergeant du chaos. Pour comprendre les pyramides, il faut utiliser le sens qui s’émeut en contemplant les étoiles, une montagne, un arbre ou la beauté d’une fleur. C’est un message de cette nature qui nous est transmis, mais le mystère reste entier : quelles proportions secrètes les Egyptiens ont-ils utilisées pour arriver à nous procurer ce type d’impact ?

Le site Kulturica doit ici s’excuser auprès de ses visiteurs pour avoir diffusé une information inexacte : Hérodote, bien qu’il nous ait donné nombre d’informations à propos de l’Egypte et de ses pyramides, n’a pas donné la « clef » des proportions des pyramides. Dans l’immense corpus d’études, certaines sérieuses et honnêtes, d’autres beaucoup moins, sur ces sujets d’inspiration ésotérique, beaucoup de chercheurs ont inséré dans leurs écrits des données inexactes, et cette « clef » d’Hérodote » en est une. Quoi qu’il en soit, Kulturica s’efforce et s’efforcera toujours, dans ses pages, de rétablir la réalité des faits, tout en gardant l’esprit ouvert.

La construction des Grandes Pyramides d’Egypte remonte au milieu du 3e millénaire avant Jésus Christ (2600-2500 av. J.C.). Voici un bref rappel chronologique :

  • les premières traces connues de civilisation remontent en Egypte au 7e millénaire avant Jésus Christ. La dernière période glaciaire est achevée, nous entrons dans la période néolithique, âge de la pierre polie.

  • les nécropoles (qui témoignent d’un avancement spirituel de la civilisation) les plus anciennes retrouvées datent de 5500 av. J.C.

  • 3150 av. J.C. marque le commencement de la civilisation egyptienne antique, ou "Egypte pharaonique".

Dimensions de la pyramide de Chéops

Dans des textes de mathématiques ésotériques, parlant abondamment du nombre d’or, on trouve parfois une information inexacte concernant l’historien-voyageur grec Hérodote, qui naquit 2000 ans après la construction des pyramides. Il visita, entre autres contrées, l’Egypte et nous laissa d’importants ouvrages sur les informations qu’il a apprises de ces voyages. Mais Hérodote n’a jamais rapporté, dans ses écrit, que, lorsqu’il était en Egypte, des prêtres lui avaient appris que les pyramides du plateau de Gizeh avaient été dessinées et construites de manière à ce que la surface de chacun des triangles soit égale à celle du carré de côté égal à la hauteur de la pyramide.

Pour éclaircir un peu la suite des évènements, il ne faut pas confondre le triangle "apparent" de la pyramide (en vue de face) et le triangle "réel" (la figure ci-contre montre les deux triangles ensembles, dessinés à partir de la même base), celui qu’il faudrait par exemple découper dans du papier pour réaliser une maquette de la pyramide.

L’hypothèse faussement rapportée par Hérodote entraîne la relation suivante entre la base B (côté du carré de base) et la hauteur H de la pyramide :

La formule

où φ est le nombre d’or !

Pyramide de Chéops - vue de face

La hauteur communément admise pour la grande pyramide de Gizeh (la plus à gauche sur l’illustration liminaire en couleurs, et paraissant plus petite que la seconde, construite sur un plateau plus élevé), celle de Chéops, ou plutôt Khufu, est de 148,5 m de hauteur, cette hauteur correspondant à peu près la hauteur de la pyramide au moment de sa construction. La base, de 232 m, est mesurée sur un bâtiment dont on a retiré les pierres de parement. Elle est donc un peu trop petite.

La pyramide de Chéops - vue de dessus

Avec l’hypothèse de H = 148,5 m, nous trouvons B = 233,5 m, soit 1,5 m de plus que la base actuelle de la pyramide. Cela n’est pas choquant, comte tenu de l’enlèvement des pierres de parement.

Ainsi, le rapport entre la hauteur des triangles de la pyramide (188,9 m) / moitié de la base = φ, le nombre d’or.

Un autre rapport entre les dimensions est à noter : le rapport entre la base et la hauteur : 232 / 148 ,5 = 1,56 (environ), ce qui est proche de la moitié de π.

En fait, nous avons exactement la moitié de π si la base est égale à 233,26 m, et l’on a exactement la moitié du nombre d’or si cette base est égale à 233,49 m. Soit 23 cm de différence pour un monument de cette taille, ce qui est négligeable.

Les Egyptiens avaient donc réalisé, dans la construction de la pyramide, une forme spéciale de quadrature du triangle. Mais, pour la quadrature du cercle, c’est une toute autre histoire…

Bien que la manière de l’amener soit quelque peu discutable, l’information rapportée par les auteurs modernes pourrait bien bien être exacte.