Aristote contemplant le buste d'Homère, par Rembrandt

Aristote contemplant le buste d’Homère, 1653, par Rembrandt (1606 ou 1607-1669)
Metropolitan Museum of Art, New York.

En marge de toutes les modes, les scènes composées par le maître hollandais du clair-obscur nous touchent par leur profondeur et leur humanité.

Rembrandt nous fait partager les moments où la conscience de ses personnages s’élève de quelques degrés. Ici, le philosophe Aristote, en costume de la Renaissance, observe un buste, celui d’Homère, mort depuis des siècles à l’époque où il florissait.

C’est l’instant où Aristote prend conscience, se met à l’écoute de l’âme de l’homme représenté par le buste, de son génie de poète, auteur de ces monuments que sont l’Iliade et l’Odyssée. Mais c’était un mortel, et son corps s’est depuis longtemps évanoui en poussière. Et lui, l’estimé, le célèbre, l’admiré Aristote, quels que soient ses efforts, son talent et son intelligence, quelle que soit la portée de son oeuvre, quelle que soit l’intensité de son travail, finira comme lui. « Parle-moi, Homère, y a-t-il une éternité pour les hommes comme nous ? »